Eugène Atget

Il va à contre-courant du mouvement photographique pictorialiste alors en vogue qui cherche à imiter la peinture avec des flous et des retouches, réalisant des clichés nets et détaillés mais en s’attachant au cadrage, à l’usage des lignes de fuites ou la répartition de la lumière. Il utilise également encore un appareil en bois, avec une chambre à soufflet, exigeant des poses longues pour exposer les plaques en gélatino-bromure d’argent, négligeant les nouveaux appareils plus légers et rapides apparus au tournant du siècle. Jamais noir et blanc, la teinte de ses photographies oscille du sépia au brun-violacé selon les tirages, permettant toujours d’apprécier les contrastes. Eugène Atget réalise lui-même tous ses tirages dans son appartement et les classe dans des albums qu’il va régulièrement présenter à ses clients. Un système de numérotation lui permet de remplacer dans les albums les clichés vendus par de nouveaux tirages.1

Quelques images